MESSAGE INITIAL
D'avance désolé je vais avoir tendance à tout ramener à l'humain.
(parmis les dérivés ya de grosses différences donc il est dur de dresser un tableau)
C'est surtout la clientèle de ton courtier qui "encaisse", si on s'entend bien sur la signification à donner à ce terme. Pour caricaturer, si tu étais seule cliente, alors ton courtier endosserait un rôle d'amortisseur. En réalité, il n'existerait pas puisque comme toute entreprise bien menée, son principal soucis est d'abord d'écarter son risque (avant tout profit) ...cette fois sur des têtes vivantes principalement, en les compensant par exemple, sauf que la compensation est volontairement laissée déséquilibrée. En même temps elle représente une atténuation de l'exposition au risque, mais pas que, elle est un doseur de l'effet de levier du courtier market maker ! (le market making parfois ne dit pas son nom)
5 bis: Ne pas oublier non plus, que, quand on trade, on reverse une considérable partie de nos gains à l'état. pour les impôts, qui je le rappelle, sont le système de solidarité et de réunion des potentiels monétaires de chacun le plus élevé..
Il y a aussi les charges sociales, qui portent bien leurs noms. tout cela est indéniablement utile, même si l'on considère que cela est mal utilisé, et bien ma foi, c'est utilisé donc, utile.
J'ai vu cet argument circuler plusieurs fois. Je le trouve irrecevable.
Tranchons dans le lard.
J'habite dans un paradis fiscal où l'imposition n'existe pas. J'ai réussi à trucider ma contrepartie de voisin de palier au travers du trading (directement ou indirectement car une fois passé à la pratique, ya plus de création de valeur, on ne parle plus que de transfert d'argent). Je suis riche, il est ruiné, chacun de nous payons 0 de taxes variées (pas utilisées de manière décrètée donc, pourtant "rien ne se perd" et cet argent 'économisé' trouvera une utilité différente malgré lui)
Revenons en France. Je suis un quaïd des montagnes russes, 60% de mes efforts finissent par s'envoler pour le bien de la communauté.
Où commence la solidarité ??? Envers mon prochain que j'ai d'abord pillé ? Quelle emprunte économique lui ai-je laissé ? Dois-je me réjouir de provisionner son futur RSA ou d'amortir pour la sécu sa prochaine tentative de suicide ? Est-ce que tout celà ne s'équilibre pas ?
La réalité est bien compliquée et tout ne s'annule pas. On accumulera des déficits soit professionnels soit personnels qui peut-être ne viendront jamais résorber notre assiette fiscale (par absence d'autres revenus) ou au contraire l'empiéter. Si vous pensez à l'enrichissement des entités financières, eux s'arrangeront pour en aligner le moins possible par des montages légaux. Etc etc etc
Evidemment, vous allez me rétorquez que l'activité est en fait globalisée au niveau mondial. Alors si un français dépouille un ou un ensemble de papou-traders, dont un andorran et un guatemaltec, vous aurez de quoi avancer avoir bien ficelé votre croisade en ramenant le butin au pays. Vore bonté de coeur est alors plus nationaliste qu'universaliste.
A dire vrai, pour moi, la vraie question outre le cfds à risque limité c'est: qu'est ce que la bourse, jusqu'où allons nous aller dans ce concept d'échanges, seront jusqueboutistes? qu'est ce que l'argent, et lorsque l'on passe un trade, dans quel monde pénétrons nous?
Je crois que tu fais précisément bien de poser ces questions. Les considérations d'argent, l'impact où la transparence sur l'économie, au final ...navré, on s'en Fiche ! C'est pas une finalité de principe...
Elle vient d'où la valeur de l'argent dans un circuit fermé ? Elle vient de sa rareté et de son degré de préciosité. En clair, plus mes camarades manquent d'oseille, mieux je me porterai en en possédant. Il existe une orchestration de l'absence de partage (le chômage entretenu est une aubaine pour asservir une mane de désespérés. Les aides sont pas suffisantes pour vivre dignement, mais tout juste assez pour éviter le caniveau et rester disponible et maléable pour assouvir une éventuelle hiérarchie aux aguets)
On est déjà extrêmistes. Sous le terme "échange", on a réussi à déguiser une volonté d'appropriation pure et dure. Lors d'un troc d'objets, même en se faisant ar*naquer, on finit rarement avec rien en main. En trading, non seulement c'est possible mais en plus c'est le but. Le but avoué c'est de vider, épuiser. Un hold-up pour gentleman.
Hier matin je suis tombé sur cette allocution.
h**p://youtube.com/watch?v=9v9updAv018
On part dans des portées philosophiques. Ya beaucoup de penseurs qui imaginent les sociétés de demain, basées sur de nouvelles valeurs, une plus grande sagesse, patati patata.
Quoiqu'il en soit, je pense qu'on peut faire une transposition de sa pensée et la rapporter au monde du trading... l'avenir n'est pas à l'exploitation et à la domination inassumée de l'homme par l'homme.
Le problème n'est pas à l'heure actuelle de tirer son épingle du jeu dans une société dont les modèles ont montré l'étendue de leurs limites, si on pense plus loin.
On peut être content du confort de vie que nous apporte le trading, le vivre comme une délivrance, mais la question serait à mon sens : est-on en train de produire (ou d'entretenir) des gens dont la
mentalité intrinsèque, de l'insouciance à l'irresponsabilité, n'est pas soutenable
Sur un forum comme ici, on essaye de s'aider à "réussir" avec dévouement. Sur un autre forum, ils font la même chose avec une optique similaire et incompatible. La compétotoon n'est plus de l'émulation mais du déchirement.
Le droit de vivre, de vivre décemment, sans exclure, ne devrait pas être suspendu à un combat.
Le trading sous certaines formes trouve des utilités restreintes dans le monde actuel ...mais faudrait parvenir à s'en passer, dans un monde meilleur (lointain, quoique ça pourrait aussi aller vite).
Je suis pas sur d'être content du développement, mais en tout cas je vous tends une aspirine
