Extrait ZB
Les places financières ont une nouvelle fois fait preuve de
volatilité cette semaine, au gré de l'évolution des rendements obligataires, élément principal d'anticipation des politiques monétaires des banques centrales. Les poussées inflationnistes demeurent en toile de fond, avec l'envolée des matières premières, mais aussi le ralentissement économique chinois qui pourrait peser sur les perspectives économiques mondiales. Cette phase de
volatilité devrait perdurer, avec l'entame de la saison des trimestrielles la semaine prochaine et les données sur
l'inflation américaine.
Cette semaine, il y a clairement eu une zone charnière en milieu de semaine sur les marchés financiers. Lundi et mardi, les investisseurs étaient toujours écrasés sous une pile d'incertitudes faite d'
Inflation, de prix de l'énergie, de désorganisation des chaînes logistiques, de fin des programmes de soutien des banques centrales, de plafond de la dette américaine, de croissance fragile en Chine et que sais-je encore. A partir de mercredi, deux événements ont contribué à détendre un peu l'atmosphère, et pas en provenance des personnages les plus joviaux de la planète. Vladimir Poutine a contribué à dégonfler la flambée des prix gaziers en déclarant que la Russie était en capacité de renforcer son approvisionnement à destination de l'Europe. Et Mitch McConnell, le sénateur républicain, a rallié suffisamment de ses pairs pour repousser à décembre la problématique de la renégociation de la limite de la dette fédérale.
De quoi offrir du répit aux investisseurs, qui gardent le pied sur le frein et une certaine
Aversion au risque, comme le montre la vigueur du dollar, qui se négocie 1,1555 EUR environ, sur ses meilleurs niveaux de l'année et au plus haut depuis l'été 2020. La dynamique haussière du pétrole profite aux devises liées aux matières premières, comme le dollar australien et le dollar canadien. La devise australienne s'échange 0,63122 EUR pour 1 AUD. La paire EUR/CHF est relativement stable à 1,07461 CHF.
Les taux obligataires ont repris leur ascension. Le T-Bond et le Bund 10 ans s'établissent respectivement à 1,59 et -0,15%, contre 1,5% et -0,22% il y a une semaine. Le mouvement de hausse, qui accompagne des anticipations inflationnistes plus élevées, ramène la rémunération de la dette néerlandaise proche de l'équilibre (-0,03%), tandis que l'
OAT française flirte avec les 0,2%, une première depuis le mois de juin.
La semaine prochaine, triple rendez-vous avec les indicateurs de l'économie américaine en septembre, et non des moindres :
Inflation mercredi, prix à la production jeudi et ventes de détail vendredi. On voit mal ce qui pourrait faire dérailler la volonté de la
FED de lancer dès cette année le démontage de son plan de soutien. La triplette statistique pourrait venir confirmer ce scénario.