(....)Certains auteurs pointent la non-applicabilité des modèles mathématiques habituels et, dans les cas les plus graves, l'apparition d'un risque systémique causé de manière endogène.
Ces crises sont amenées par la nature partiellement grégaire et autoréférentielle (le fameux concours de beauté dénoncé par Keynes) des processus de formation des prix. Lesquels obéissent dans leur développement à des lois mathématiques bien différentes de celles utilisées dans la plupart des modèles de mathématiques financières : Ceux-ci sont généralement basés sur la loi normale et bien adaptés à des périodes de calme relatif ou d'agitation moyenne, mais pas aux phénomènes d'emballements constatés lors de conjonctures « anormales ». (Voir critiques du Modèle Black-Scholes et analyses et propositions de l'économiste franco-américain Mandelbrot pour une meilleure prise en compte du risque et des informations essentielles dans les situations extrêmes).
(...)Les imperfections de l’information, notamment l’information asymétrique, sont particulièrement répandues sur les marchés financiers
(...)L'observation empirique du cours des actifs financiers montre que ceux-ci ne sont pas déterminés de façon certaine par leur histoire. En effet, les nombreuses opérations d'achat ou de vente ne sont pas prévisibles, elles font souvent intervenir des éléments nouveaux. Le cours de l'actif financier est donc souvent représenté par un processus stochastique. Benoit Mandelbrot a établi par des considérations statistiques qu'un modèle aléatoire ordinaire, par exemple gaussien, ne convient pas
théorie des marchés imparfaits =L'une des hypothèses fondamentales des modèles usuels est qu'il n'existe aucune stratégie financière permettant, pour un coût initial nul, d'acquérir une richesse certaine dans une date future. Cette hypothèse est appelée absence d'opportunités d'arbitrage. Elle est justifiée théoriquement par l'unicité des prix caractérisant un marché en concurrence pure et parfaite. Pratiquement, il existe des arbitrages qui disparaissent très rapidement du fait de l'existence d'arbitragistes, acteurs sur les marchés dont le rôle est de détecter ce type d'opportunités et d'en profiter. Ces acteurs créent alors normalement une force qui tend à faire évoluer le prix de l'actif vers son prix de non-arbitrage
https://www.erudit.org/revue/ae/1987/v63/n4/601425ar.pdf
En savoir plus sur http://archives.lesechos.fr/archives/cercle/2011/05/13/cercle_35107.htm#LfoL1hGJ9l49Cvd3.99La modélisation mathématique est insuffisante pour évaluer les risques extrêmes sur les marchés financiers