Je m’interroge sur le comportement des courtiers cfd à risque limité le 15 janvier sur la paire de devise EUR/CHF lors de sa chute brutale et notamment sur les raisons qui ont causé à de nombreux utilisateurs de se retrouver avec un compte débiteur.
Pour que cela se produise, il doit y avoir un écart très important entre 2 ticks.
Au tick n, la valeur du cours ne déclenche pas un stop ni un appel de marge pour une position en cours. La situation est normale. Au tick n+1, si l’écart est très important et que le cours déclenche un stop ou un appel de marge, alors la position est clôturée au cours actuel. L’écart étant grand cela peut engendrer un solde négatif.
Pour que cela se produise, il doit y avoir un écart très important ou plutôt une discontinuité forte.
Or il ne semble pas y avoir eu de discontinuité forte entre 2 valeurs le 15 janvier sur cette paire de devise bien que les transactions aient pu être bloquées pendant quelques instants sur certaines bourses.
Pourquoi certains comptes se retrouvent-ils donc débiteurs ?
Mon interprétation de la chose est que les plateformes de certains courtiers cfd à risque limité ont créées ces discontinuités. Même si les cours ont bougé très vite sans discontinuité, il n’y a pas de raison pour que les plateformes ne répliquent pas la continuité.
Mais alors pourquoi les courtiers n’ont pas répliqué cette continuité et permis aux positions d’être clôturées par stop ou appel de marge sans que les comptes deviennent débiteurs ?
Mon interprétation est que les courtiers n’auraient pas pu clôturer les positions de couverture qu’ils ont été obligés de prendre.
Je pense que les positions longues étaient plus importantes que les positions short. Pour se couvrir les courtiers ont donc dû réellement acheter le nombre de positions longues non couvertes par les positions short. C’est leur fonctionnement classique.
Lorsque tout fonctionne bien, ils peuvent clôturer les positions des clients et se débarrasser des positions réelles éventuelles en les vendant sans problèmes.
Or dans cette situation ils n’étaient pas sûr de pouvoir vendre leurs positions réelles longues. Et donc s’ils avaient clôturé normalement les positions des clients ils prenaient le risque de se retrouver avec des positions réelles qu’ils n’auraient pas pu vendre au prix souhaité. Les clients n’auraient rien perdu, mais les courtiers auraient dû assumer seuls les pertes.
Au lieu de cela, ils ont fait trainer les positions des clients, en créant cette discontinuité, jusqu’à ce qu’ils soient sûr de pouvoir liquider leurs positions réelles. Ce sont donc les clients qui supportent les pertes.
Voilà, c’est mon interprétation de la chose. Elle n’est peut-être pas tout à fait exacte, voir fausse, mais je pense qu’elle mérite d’être partagée et discutée.