La Finance comportementale, le nudge et Emmanuel Macron

12 10 2017 - 14 commentaires
ProRealTime

Le néo-Prix Nobel d'économie, Richard H. Thaler, met en avant dans sa théorie le "nudge" qu'un coup de pouce amical peut influencer indirectement les gens dans leurs choix économiques. Privilégier le risque et l'investissement en envoyant des gages aux investisseurs en matière d'attractivité de l'économie française, c'est la volonté du gouvernement notamment à travers ses réformes fiscales comme celle de l'ISF. Ces mesures s'inscrivent-elles dans la finance comportementale de Thaler ?

Le nudge, popularisé par le prix Nobel de l’économie Richard H. Thaler, est littéralement « le coup de pouce » pour aider les êtres irrationnels que nous sommes à prendre des décisions dans le sens désiré. Dans son ouvrage coécrit en 2008 avec Cass R. Sustein, Nudge, la méthode douce pour inspirer la bonne prise de décision, l’économiste y développe l’idée d’un paternalisme « qui n’interdit rien ou ne restreint les options de personne », mais qui influence grandement.

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La Finance comportementale, le nudge et Emmanuel Macron

Les premières mesures économiques du gouvernement Macron semblent s’orienter dans ce sens avec notamment la réforme de l’ISF. La création d’un « ISF immobilier », qui ne prend plus en compte le capital mobilier, et la création d’un flat tax de 30% sur les bénéfices boursiers tendent à créer des biais favorables pour orienter l’épargne des français vers des investissements plus efficaces pour l’économie française que la pierre. Il faut bien entendu noter que ces réformes se font sans contrepartie ce qui correspond parfaitement à l’esprit du nudge : on crée un environnement favorable mais non contraignant pour influencer la prise de décision dans le sens voulu. Nous ne sommes pas loin de la théorie économique du choix orienté et de l’utilité escomptée. L’État montre la direction, mais le contribuable seul décide et arbitre.

Il est important de remarquer que cette tentative de réorientation de l’épargne des français se fait sans contrainte, ce qui est une grande nouveauté, voire une révolution en France. En effet, classiquement, l’État français interventionniste use fiscalement du bâton et de la carotte pour diriger l’épargne des français les plus aisés vers des « niches fiscales » précises. La tendance est ainsi depuis des décennies d’augmenter la pression fiscale tout en créant de nouvelles possibilités de défiscalisation.

La France finit par se retrouver avec plus de 500 « niches fiscales » diverses et variées qui sont rarement remises en cause. Elles s’empilent les unes sur les autres formant des « strates historico fiscales » complexes. Une niche fiscale qui pouvait avoir du sens économique en 1990 peut devenir contre-productive en 2017 mais du fait de la plasticité de la société française, elle sera difficilement remise en cause.

La niche fiscale devient bien souvent un « droit » définitif et non provisoire dans l’esprit des français même si celle-ci devient négative avec le temps pour l’économie française. L’éternel problème de l’évaluation de l’impact des niches fiscales et de l’influence des lobbys. Avons-nous encore besoin de favoriser fiscalement la construction d’hôtels dans nos iles alors qu’ils ne sont pas remplis ?  Cela a pu avoir un sens il y a quelques décennies pour lancer l’activité touristique mais maintenant, pourquoi construire des hôtels qui resteront vides ? Parce que la niche fiscale existe… et que cela nourrit des lobbys locaux en créant une « fausse » activité économique. Mettre le débat sur la place publique sera source de tensions pour les pouvoirs publics.

Dans quel sens le discours d’Emmanuel Macron se situe-t-il dans un processus vertueux, un paternalisme libéral ? Son discours n'ignore-t-il pas les biais cognitifs des individus énoncés par Thaler ?

Le discours d’Emmanuel Macron est ancré résolument dans le paternalisme libéral orientant, suggérant une direction plutôt que de contraindre. L’idée sous-jacente est qu’une évolution est d’autant plus efficace et durable qu’elle est choisie et non imposée à la personne.

Pour reprendre le concept introductif du nudge développé par Richard Thaler, une responsable de cafétéria dans un établissement scolaire se rend compte qu’en fonction de l’agencement des plats présentés en libre-service aux élèves, leur consommation est très différente. Elle va donc réorganiser la présentation et la disposition de ces plats en mettant en avant les produits les plus diététiques. Elle constate ainsi une augmentation de la consommation de fruits de 25% et une diminution de la consommation de sucrerie. Son action, non intrusive ou dirigiste (forcer les élèves à consommer un fruit) est en plein dans le paternalisme libéral. La réorganisation de son offre permet de favoriser et d’améliorer à long terme la santé des élèves sans qu’aucune contrainte ne soit exercée. Il y a toujours la possibilité de consommer des confiseries, elles sont toujours là et leur quantité n’a pas diminué.

Cet exemple illustre le fonctionnement du paternalisme libéral : laisser la liberté de choix aux individus à la rationalité limitée qui sont dominés par leurs biais cognitifs. Emmanuel Macron fait office de responsable de cafétéria auprès des français. Il montre où devrait s’orienter l’épargne des français pour être efficace. Mais sans contrainte, les français sont libres de diriger leur épargne comme ils le souhaitent. De ce fait, son discours est plutôt habile pour faire évoluer les mentalités en ciblant les biais cognitifs des français. Un choix libre sera plus efficace qu’une orientation ou contrainte étatique d’autant plus dans le climat général de remise en cause de l’autorité. C’est le pari macronien sur cette réforme de l’ISF.

En favorisant l'entreprise et en axant son discours sur la réussite individuelle, n'est-ce pas ce qu’essaie de faire Emmanuel Macron à sa manière?

Les premières mesures économiques du gouvernement Macron sont très critiquées par l’opposition qui reste dans le système de pensée économique classique ou dirigiste : une baisse de la fiscalité doit être orientée, encadrée en échange de contrepartie. Emmanuel Macron fait le pari, dans l’esprit du nudge, qu’un modèle d’intervention de l’État positif et normatif sera plus efficace qu’un modèle dirigiste et contraignant. Avec un avantage indirect, en suggérant une direction, il n’y a pas de création d’une niche fiscale pouvant devenir au fil des ans un boulet à porter pour les finances publiques.

Interview donnée au site Atlantico le 11 octobre 2017

Voir aussi : Les travaux de Richard Thaler, la théorie de l'économie comportementale

Auteur de l'article :

Benoist Rousseau est diplômé de l'université Paris-Sorbonne en histoire économique contemporaine et de la Certification Professionnelle des Acteurs des Marchés Financiers de l'AMF. Il a été professeur d'histoire pendant 12 ans avant de devenir trader en compte propre. Ancien Conseiller en Investissements Financiers, il est aussi écrivain. Son ouvrage "Devenez Trader Pro" est numéro 1 des ventes dans la catégorie bourse depuis de nombreux mois. Intervenant régulier sur TV Finance et divers médias, il est suivi par plus de 150.000 personnes sur les réseaux sociaux.

14 Commentaires pour La Finance comportementale, le nudge et Emmanuel Macron

  1. takapoto dit :

    Le CICE n'était-il pas déjà un gros nudge, mais à destination des entreprises ?

  2. Benoist Rousseau dit :

    non c'est un peu le contraire d'un nudge car Le CICE est étatique, compliqué, obligatoire et imposé à tous sans discernement. Cela vient du haut. Ce n'est pas un acte volontaire, sans contrainte et sans avantage qui vient du bas. Le effets pervers du CICE sont importants comme le fait que cela favorise la baisse ou le plafonnement des salaires sous 2.5 smic. C'est le débat entre la liberté de choix individuel du citoyen ou de l'entrepreneur ou la décision de l’État bonne comme mauvaise qui s'impose de manière uniforme à tous. Un État libéral considérant que les citoyens peuvent choisir par eux même ou un État dirigiste considérant que l’État décide mieux que les citoyens.

  3. Sylvain P. dit :

    Merci pour cette analyse. C'est très intéressant et cela donne de bonnes pistes de réflexion sur l'action globale que devrait avoir un gouvernement.

  4. fl9278 dit :

    Super interressant, mais très inquiétant.
    C'est la méthode douce que ce que faisaient les communistes en URSS.

  5. Maxime dit :

    Tu vas un peu loin fl9278 ^^ et moi je suis pas contre un déspotisme doux ^^

    Je crois que la taxe de 30 pour sur les plus value boursière va être repoussé à 2019 si j'ai bien compris ?

  6. Benoist Rousseau dit :

    j'avais plutôt l'impression que les dirigeants de l'URSS décidaient de tout de manière totalitaire 🙂

  7. loilodan dit :

    Paternalisme libéral....
    Cela me laisse un peu debutatif...
    Mais comme on met le libéralisme à toutes les sauces. Pourquoi pas.
    En tout cas, belle analyse.

  8. Altair dit :

    Merci Benoist, très intéressant en effet. Je ne vais peut-être pas me lancer dans l'entreprenariat individuel quand je rentrerai en France alors. 30% me paraît approprié.
    Si seulement cet argent allait ailleurs que dans des intérêts payables à des banques privés en fin de compte...

  9. Antoine dit :

    Pour une fois, je ne suis pas emballé par ton article.
    Et tu ne traites pas la question de l'absurdité que l'on pourrait voir dans cette tentative d'orienter l'épargne et l'investissement vers les marchés mobiliers plutôt que vers celui immobilier.
    Les marchés actions n'ont aucun besoin de liquidités... Et cette épargne-là n'est pas productive.

    Alors que le secteur immobilier est l'un des principaux moteurs de l'économie française aujourd'hui. Par nature (ou du moins, jusque-là et pour longtemps) cette activité n'est pas délocalisable ni concurrentielle sur un plan international.
    Le gouvernement l'a malheureusement mal compris, mais l'immobilier a, tout au contraire, bien besoin d'être soutenu !

    A moins que... Cette réforme ne soit finalement qu'un moyen de supprimer l'ISF... et la permanence de l'ISF sur l'immobilier, qu'un sacrifice permettant de ne pas dire que l'on supprime purement et simplement cet impôt 😉

  10. Benoist Rousseau dit :

    La plus grande faiblesse des PME françaises et des jeuens entreprises françaises c'est qu'elles ne trouvent pas d'investisseurs pour se développer. On le voit avec nos grands groupes qui passent sous pavillon étrangers car on a pas des gens en France capablent de mettre de l'argent dans les entreprises (donc acheter des parts de l'entreprise actions).

    Par exemple, j'ai investi dans des PME en France, je détiens de 5% à 10% des parts cela fait travailler une 20 de personnes. J'aurai eu plus d'argent en ne payant pas l'ISF, j'ouvrai une maison d'édition en France par exemple.

    J'ai un copain qui voulait lancer son site web, appli mobile etc. Appel à l'investissement en France ? Il a levé 100.000€ difficilement en 8 mois. Il est parti aux USA, il a levé avec le même projet 3 millions de $ en 2 mois. Il a crée 8 emplois. Un exemple concret. Le gouvernement se projette à une échéance un peu plus lointaine que 5 ans.

    L'immobilier français va se prendre une grosse claque et se retrouver en sur capacité bientôt. Pourquoi ? les jeunes diplômes primo accédants partent à l'étranger (notamment car ils ne peuvent pas lever des fonds pour les plus dynamiques). La génération du papy boom commence à mourir, cela va libérer des millions de logements... les résidences secondaires sont invendables actuellement, je peux en acheter 2 pour le prix d'une en Normandie par exemple etc Donc "l'avenir" sans l'esprit du gouvernement ce n'est pas l'immobilier, on va avoir des millions de logements disponibles avec la mort du papy boom (ce qui réduira les déficits de la sécu et des retraites au passage), cela risque de faire baisser les prix d'ailleurs. La priorité est que les entreprises françaises trouvent des financements pour ne pas disparaitre.

    C'est une demi suppression de l'ISF on est d'accord mais le fait qu'on le laisse sur l'immobilier c'est pour espérer que le gars qui a 1.000.000€ à investir ne va pas acheter 5 appartements à mettre en location, mais financer 10 PME à hauteur de 100.000€ chacune. Donc l'épargne mobilières est productive, elle crée des emplois car elle permet à des entreprises de voir le jour ou de se développer. C'est une autre façon de voir le développement. L'immobilier est effectivement un moteur de l'économie (construction etc) mais il est extrêmement soutenu avec toutes les niches fiscales (Scellier, Duflot...) et les subventions indirectes (APL) qui garantissent des loyers élevés pour des biens de bas de gamme et je pense que le gouvernement ne voit pas l'immobileir comme un facteur de croissance pour l'avenir (démographie)

    Le pari c'est qu'au lieu de construire des immeubles, si on essayait de financer des entrepreneurs plutôt qu'ils partent à l'étranger créer de l'activité et des emplois. Dans la mondialisation on ne tiendra pas bien longtemps si les jeunes les plus dynamiques et instruits, formés à nos frais pendant 20 25 ans doivent quitter la France pour trouver des financements. On en crèvera. Le succès des USA c'est d'attirer les "meilleurs". 90% des prix Nobels US ne sont pas nés aux USA. Dans la mondialisation on perd ce combat, celui des cerveaux. On forme des supers chercheurs et ingénieurs et une fois formés ils filent à l'étranger car aucune perspective en France faute de financement. Ce sera le sujet d'un autre article, la mondialisation de l'éducation, la guerre que nous perdons (teaser 🙂 ).

    En résumé, l’immobilier on va en avoir même trop dans 20 30 ans quand le papy boom sera mort, on ne saura plus quoi en faire, alors anticipons et essayons de drainer une partie de ce réflexe français vers l'immobilier vers des entreprises nouvelles ou dans les PME. L'avenir le dira, mais je suis extrêmement pessimiste sur l'avenir de la France qui deviendra un musée pour touristes à mon avis, on n'a pas le dynamisme pour sortir gagnant de la mondialisation, on va bouffer notre rente (épargne assurance vie vente de la maison secondaire) petit à petit pour maintenir le niveau de vie encore 1 ou 2 générations et ce sera fini. On est trop dans le fonctionnariat, ne pas prendre de risque, trop "vieux" dans nos mentalités, pas assez dynamique pour s'en sortir. Donc à mon avis, c'est trop tard ces réformes, on aurait du les faire il y a 20 30 ans, cela ralentira au mieux légèrement le déclin économique du pays au pire cela ne changera strictement rien.

    Enfin une inetrview = un format où tu ne peux pas développer tes idées, tu es limité en nombre de mots 🙂

  11. Antoine dit :

    Merci pour la réponse détaillée, elle est très construite. Je ne vais pas trop re-développer de mon côté, mais je voudrais simplement rebondir sur quelques petites choses :

    Je t'invite à te pencher sur la structure de l'investissement en valeurs mobilières, parce que même si toi tu souhaiterais investir dans des PME, c'est quelque chose d'anecdotique sur un plan général et ce n'est pas aux PME que bénéficiera cette mesure... Ce n'est pas le but - pour cela, il y aurait bien d'autres moyens plus justes et efficaces.
    L'objectif de cette réforme est de supprimer l'ISF. La préservation de l'ISF sur les valeurs immobilières n'est là que pour faire passer la pilule auprès de l'opinion publique, et certainement pas dans l'idée d'un "paternalisme libéral".

    Je ne partage pas pleinement ton opinion pessimiste sur l'avenir de la France. Même si ce dont tu parles est vrai, pour avoir beaucoup voyagé déjà, je suis en mesure de t'assurer que notre niveau académique (en Ecoles, prépas... et même en Facultés !) est bien supérieur à celui de la plupart des autres pays du monde (Etats-Unis, Allemagne ou Royaume-Uni compris). Nous formons les meilleurs ingénieurs, mathématiciens et programmeurs au monde. Tous ne partent pas. Nous attirons par ailleurs facilement de la main d'oeuvre qualifiée sur notre territoire, notamment grâce à la qualité de vie. 😉
    C'est pour cela que Grenoble, par exemple, est un grand hub de l'industrie chimique et touchant aux nano-technologies. Les états-uniens ou britanniques se bousculent pour venir y travailler ! Sans parler de Nice, Toulouse...

    Et je pourrais énumérer bien d'autres atouts. Bien sûr, nous nous auto-sabordons (merci les réformes de l'Education nationale, notamment). Mais avec une politique intelligente, la France pourrait avoir un formidable avenir !

    A part cela, tu parles de beaucoup de vérités. Notamment, je me reconnais dans le jeune diplômé français quittant la France pour entreprendre (personnellement j'étudiais à Sciences Po mais n'ai même pas attendu le diplôme tant tout me semble amorphe en France... je suis aujourd'hui expatrié, a priori pour un bon moment !).

    Mais la cause n'est pas un manque d'adaptation à la mondialisation... mais d'un manque de régulation de cette dernière par nous-mêmes.

    L'économie doit s'adapter à l'humain et au social, et non l'inverse.
    La France est l'un des Etats du monde qui se protège le moins (je te renvois aux USA, à la Suisse, la Norvège, la Chine, Singapour, au Japon... bref, à tous les Etats qui réussissent et qui régulent et adaptent la mondialisation à eux-mêmes, et non l'inverse !). L'UE joue un grand rôle en la matière, en entravant de façon systématique tout contrôle que l'Etat pourrait exercer (c'est cette systématicité qui est absurde).

    Bref, bonne soirée et merci pour cet échange intéressant 😉

  12. Benoist Rousseau dit :

    Effectivement nous ne nous protégeons pas vraiment car nous ne sommes pas forts dans notre tête, nous voulons être les "bons" élèves à mon avis alors que les autres pays sont plus pragmatiques, aux USA au Japon avec leurs normes protectionnistes ils sont dans l'efficacité avant tout. Meri à toi pour la qualité de l'échange.

  13. Yves / le controle de gestion pour tous dit :

    Bonjour, je partage tout à fait cette analyse;
    J'ajoutera que c'est surtout, on le sait tous ici, la non maîtrise du risque qui fait fuir les investisseurs (et la France est au "top" sur le volet social) et le coût de la main d'oeuvre non ou peu qualifiée qui freine le développant en France.
    Et pas d'accord sur le qualificatif donné par Benoit Rousseau de complexité concernant le CICE: il a tout de même eu les vertus de la simplicité, contrairement à ce qui est dit.
    Bonnes soirée.

  14. Christelle Puyraud dit :

    Merci Benoist pour ce partage.

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